Les théories du complot des conservateurs sur le prompteur à propos de Kamala Harris persistent malgré leur démystification

Les théories du complot des conservateurs sur le prompteur à propos de Kamala Harris persistent malgré leur démystification

Malgré des preuves accablantes prouvant le contraire, les théoriciens du complot conservateurs s’accrochent obstinément à l’affirmation sans fondement selon laquelle Kamala Harris utilise un prompteur ou des écouteurs intra-auriculaires lorsqu’elle prononce des discours.

Depuis que Kamala Harris a annoncé qu’elle se présenterait à la présidentielle après le retrait de Joe Biden, les factions conservatrices ont cherché par tous les moyens à saper sa crédibilité. Elles ont notamment lancé des attaques racistes et sexistes, l’ont qualifiée de « dame aux chats sans enfants » et ont jeté le doute sur son identité raciale. Ce qui frustre particulièrement ses détracteurs, ce sont ses vastes qualifications et son succès : elle a des décennies d’expérience juridique, a été procureure générale de Californie pendant six ans et a été sénatrice américaine pendant quatre ans avant de devenir la colistière de Biden en 2020.

Incapables de présenter des arguments valables contre ses qualifications, les conservateurs se sont focalisés sur l’allégation infondée selon laquelle Harris aurait recours à des téléprompteurs. Ils affirment que Harris ne peut pas parler sans un téléprompteur et que cela compromet son aptitude à la présidence. Récemment, les réseaux sociaux se sont enflammés lorsque les conservateurs ont cru avoir trouvé des preuves concrètes de son utilisation du téléprompteur, mais cette théorie a été démentie tout comme les précédentes.

Une nouvelle théorie sur le prompteur démystifiée par un modérateur

Lors d’une récente visite à Las Vegas pour une réunion publique intitulée « Noticias Univision Presents: Latinos Ask, Kamala Harris Responds », la vice-présidente a pris contact avec les électeurs latinos indécis, abordant divers sujets, notamment les défis liés aux soins de santé et la désinformation suite à l’ouragan Helene. Malgré cela, les conservateurs ont choisi d’amplifier un moment d’une fraction de seconde lorsqu’un écran éloigné a affiché du texte pendant son discours.

L’incident a été bref et le texte aurait pu concerner n’importe quoi. Néanmoins, les conservateurs n’ont pas perdu de temps pour partager la vidéo sur les réseaux sociaux comme une prétendue preuve irréfutable que Harris utilise un prompteur. D’éminents commentateurs de droite, dont Charlie Kirk et Benny Johnson, ont fait circuler la vidéo et l’ont qualifiée de « dernière minute », tout en se moquant d’elle avec des acronymes comme « mdr ». Ils ont même développé leur argumentation, suggérant que les producteurs ont paniqué et ont éteint le prompteur lorsque la caméra l’a repéré. Il est remarquable que ces commentateurs tentent de ridiculiser Harris pour avoir prétendument besoin d’un prompteur.

Kirk a un jour confondu un fœtus de dauphin avec un bébé humain à l’antenne, tandis que Johnson s’est fait piéger en diffusant de la désinformation russe pour de grosses sommes d’argent. Il est comique que des individus qui ont du mal à assumer leur rôle d’« animateurs de podcast » autoproclamés critiquent rapidement quelqu’un pour avoir utilisé un prompteur.

Le terme « prompteur » a commencé à faire le buzz sur les réseaux sociaux, les utilisateurs exprimant à la fois leur indignation et leur humour face à l’utilisation présumée par Harris. Des allégations farfelues ont émergé, notamment des accusations de « fraude » et de « faute professionnelle journalistique ». Cependant, le modérateur de l’événement, Enrique Acevedo, a rapidement rejeté cette version des faits, précisant que le prompteur était destiné à sa présentation en espagnol et qu’il avait ensuite été converti en minuteur. Il a affirmé : « Toute affirmation contraire est tout simplement fausse. »

Le président d’Univision News, Daniel Coronell, a renforcé la déclaration d’Acevedo, expliquant qu’il pouvait affirmer, sur la base de « connaissances de première main », que le prompteur était exclusivement destiné au modérateur, car il était responsable de l’événement.

Malgré ces éclaircissements, les conservateurs restent catégoriques dans leur conviction, qualifiant Acevedo et Coronell de « menteurs » et exigeant leur licenciement pour avoir prétendument conspiré dans la dissimulation présumée du prompteur, même s’ils n’ont aucune motivation logique pour fabriquer de telles allégations. Ce n’est pas la première fois que les conservateurs attisent les flammes de la paranoïa du prompteur ; auparavant, ils avaient faussement affirmé que Harris s’était fiée à un prompteur lors de son interview avec Oprah Winfrey, interprétant à tort un appareil derrière elle qui reflétait le dialogue d’Oprah Winfrey comme preuve de leur complot.

Pourtant, les théories continuent de tourner à l’absurdité. Lorsque les téléspectateurs n’ont pas remarqué les prompteurs lors du débat présidentiel, ils ont supposé de manière absurde que Harris recevait des réponses à travers ses boucles d’oreilles. Les allégations concernant les dispositifs intra-auriculaires ont été également et rapidement discréditées. Alors que les conservateurs se focalisent sur chaque écran ou boucle d’oreille qu’ils rencontrent, ils négligent commodément les cas où Trump a utilisé un prompteur. Il a même récemment fait une fausse déclaration selon laquelle il évitait un prompteur alors qu’il se tenait directement devant un prompteur.

Cependant, l’utilisation du prompteur par Trump n’est pas souvent mise en lumière. Ce phénomène découle de l’idée selon laquelle le prompteur est un outil très répandu chez les politiciens. De Reagan à Obama, de nombreux présidents s’en sont servis lors de leurs discours. Le prompteur sert d’aide à la présentation plutôt que de créateur de discours ; une utilisation habile peut améliorer la prononciation tout en conservant une impression d’authenticité. Idéalement, le public devrait se concentrer sur le contenu d’un discours plutôt que sur sa méthode de prononciation. Malheureusement, l’obsession irrationnelle de certains conservateurs pour le prompteur indique un scepticisme persistant à l’égard de l’idée qu’une femme puisse projeter son autorité et sa compétence, indépendamment de l’utilisation du prompteur.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *