Donald Trump fait la promotion de l’épingle de certification des frites de McDonald’s au milieu des ravages causés par une catastrophe naturelle

Donald Trump fait la promotion de l’épingle de certification des frites de McDonald’s au milieu des ravages causés par une catastrophe naturelle

À l’approche des élections, la campagne politique actuelle a atteint de nouveaux sommets d’absurdité.

Un exemple notable a été celui où Trump est apparu derrière le stand de frites d’un McDonald’s de Pennsylvanie. Chuck Edwards, un représentant, a remis avec humour à Trump une broche à frites au milieu des décombres de l’ouragan Helene.

Le voyage vers la friteuse

Le dimanche 20 octobre, Trump a enfilé un tablier dans un McDonald’s et a travaillé au stand de frites. Il a même donné une conférence de presse improvisée depuis le guichet du drive-in, toujours en portant son tablier, exprimant sa surprise que les gens utilisent des ustensiles pour les frites et affirmant qu’il respecterait les résultats de l’élection de novembre « si c’est une élection équitable ».

Cette étrange démonstration semble être une réponse à Kamala Harris, qui a partagé son expérience de travail dans un McDonald’s pendant ses années d’université, que Trump a qualifié de fabrication. La distinction entre le besoin de travailler chez McDonald’s et la nécessité de se produire dans une mise en scène sous le regard scruté des médias est significative. De nombreux employés de McDonald’s ont critiqué la visite de Trump, la qualifiant de « cosplay insultant », tandis que le McDonald’s lui-même a fait l’objet d’une vague de critiques négatives sur Yelp.

Le lendemain, le 21 octobre, Trump s’est rendu dans une ville proche d’Asheville, en Caroline du Nord, fortement touchée par l’ouragan Helene. Il a tenu une conférence de presse juste devant les ruines visibles d’autres bâtiments.

Mais l’accent n’a pas été mis sur les besoins urgents de la communauté locale. Au lieu de cela, le représentant Chuck Edwards a cherché à se détendre en revenant sur la visite de Trump chez McDonald’s. « Pour ceux qui l’auraient manquée, je possède des franchises McDonald’s et je peux garantir que vous avez récemment maîtrisé vos compétences en matière de friture. Ce fut un honneur de remettre au président Trump l’épingle de certification en frites », a-t-il fait remarquer.

Il est à noter qu’Edwards a révélé par inadvertance sa richesse en évoquant le fait qu’il était propriétaire de McDonald’s alors qu’il s’adressait à une communauté qui avait grandement besoin d’aide. Au lieu de s’attaquer aux difficultés locales, il a célébré la remise d’un badge à un millionnaire. Trump a accepté le badge avec un sourire narquois, l’empochant en disant : « Merci beaucoup, c’est très gentil », avant de retourner rapidement à la tribune. Un « badge de certification pour les frites » est-il même une distinction standard pour les employés typiques de McDonald’s ? Très probablement pas.

Ce moment définit la campagne

Alors que la conférence de presse commençait à se concentrer davantage sur les questions pertinentes, Trump a faussement affirmé que la FEMA avait épuisé son budget pour les « migrants illégaux » au détriment de la reconstruction après la catastrophe .

En réalité, le financement des dépenses de la FEMA liées aux frontières et à l’aide aux sinistrés est distinct et alloué séparément. L’un de ceux qui ont démenti les déclarations de Trump n’est autre que Chuck Edwards, le même représentant qui a honoré Trump avec le badge French Fry. Il a précisé sur son site Web que « la FEMA n’a PAS réorienté les fonds d’intervention en cas de catastrophe vers la frontière ou l’aide étrangère ».

Cependant, Edwards s’est abstenu d’en parler pendant son séjour aux côtés de Trump. Au lieu de cela, tout était question de sourires chaleureux et de gratitude, couronnés par ces insolites pins de certification de frites.

Le surréalisme qui entoure le pin’s de certification des frites symbolise un problème plus vaste, capturant parfaitement l’essence de la campagne de Trump. De nombreux citoyens des zones touchées par l’ouragan ont une tendance conservatrice, et ils se tiennent juste devant lui alors qu’il reconnaît à peine leur situation. Au lieu de cela, il accepte un prix pour une action qui a eu lieu ailleurs.

L’expression « sourd au ton » ne parvient pas à exprimer toute l’ampleur de l’indignation. Ce moment rappelle brutalement la nature des campagnes américaines, où les tragédies ne sont que des ressources pour faire de la publicité. De plus, Trump, qui est assez riche, accepte l’insigne et s’en va, tandis qu’Edwards exprime sa gratitude pour sa présence au milieu de la dévastation.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *