« L’influence toxique du fandom » : le point de vue d’Alan Moore sur la culture des fans

Dans la société actuelle, une partie des fans pensent qu’ils dictent le récit. L’environnement néfaste cultivé par ce fandom a imprégné les communautés en ligne, ce qui rend extrêmement difficile l’appréciation de l’art sans parti pris. Les créatifs se retrouvent souvent dans l’obligation de se conformer à ces exigences au risque de susciter la colère d’une base de fans hostile.

Alan Moore, célèbre pour ses œuvres emblématiques comme Watchmen, a ouvertement évoqué la manière dont la toxicité issue du fandom peut s’infiltrer dans des problèmes sociétaux plus vastes. Après avoir exprimé ses inquiétudes, Moore a dû faire face à une réaction violente de la part de ces fans. Cependant, il est revenu avec un nouvel article, publié dans The Guardian , qui examine l’impact problématique du fandom contemporain.

« Le fandom est un élément essentiel et dynamique de la culture moderne qui empêche la stagnation, l’atrophie et la mort », explique Moore dans son article. « Cependant, il peut aussi être une affliction hideuse qui corrompt la société environnante avec ses obsessions amères et un sentiment déplacé et injustifié de droit. »

Moore s’intéresse au type de fandom qui cible les créateurs. Cela inclut les individus qui ont recours aux menaces en raison d’opinions divergentes. Il souligne qu’au milieu de cette toxicité, il existe des factions plus saines au sein du fandom qui apprécient véritablement les médias et soutiennent leurs collègues passionnés. C’est l’environnement que j’apprécie le plus : discuter de personnages et d’histoires que j’aime avec des amis.

Ceux qui entretiennent l’atmosphère négative au sein du fandom ne méritent certainement pas notre admiration. Entendre des créatifs comme Moore les dénoncer est motivant, d’autant plus que de nombreux fans, notamment des femmes, mettent en garde contre cette toxicité depuis des années.

Les réflexions de Moore sur l’influence du fandom toxique

Les gens suggèrent souvent de « les ignorer » lorsqu’on parle de fans problématiques. En réalité, la négligence ne fait qu’alimenter leur prolifération. Leur animosité agit comme une contagion, envahissant les espaces de fandom et devenant progressivement la norme perçue. Beaucoup d’entre nous prônent continuellement la positivité et expriment leur affection pour les médias, mais les fans toxiques ripostent avec encore plus de vitriol.

Moore a tout à fait raison. Des mouvements comme Gamergate et Comicsgate ont donné une tribune aux penchants les plus sombres de certains fans. Cette hostilité incontrôlée a conduit d’autres à revendiquer injustement la propriété de ce qui, selon eux, devrait leur appartenir exclusivement.

« Nous vivons à un rythme alarmant dans une culture essentiellement façonnée par les fans », observe Moore. « Nos divertissements peuvent être confrontés à des annulations prématurées en raison des réactions négatives des fans, et nous pouvons être victimes de campagnes largement misogynes comme Gamergate ou Comicsgate, menées par ceux qui interprètent à tort le terme « gate » comme synonyme de « conspiration » – oubliant peut-être que le scandale de Nixon était né d’une simple dissimulation. Pourtant, cela ne rend pas pleinement compte de l’ampleur de l’impact des attitudes des fans sur notre monde, particulièrement évident dans notre paysage politique. »

J’apprécie vraiment que des créatifs comme Moore se battent contre de tels fans. Cela m’inspire un sentiment de fierté, même si j’aimerais que nous puissions exister sans l’ombre d’une quelconque toxicité.

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