Critique du film Kraven le chasseur : déception face au potentiel inexploité du film de super-héros Marvel d’Aaron Taylor-Johnson

Critique du film Kraven le chasseur : déception face au potentiel inexploité du film de super-héros Marvel d’Aaron Taylor-Johnson

Aaron Taylor-Johnson, qui a déjà incarné Quicksilver dans Avengers : L’Ère d’Ultron (2015), est au cœur du nouveau film Kraven the Hunter . Ce rôle marque son premier rôle principal dans un film de super-héros. Malgré la performance captivante de Taylor-Johnson, le film, qui fait partie de l’univers Spider-Man de Sony, ne parvient pas à exploiter pleinement son potentiel. Les précédents films dans cet univers ont reçu un accueil mitigé. Si la série Venom de Tom Hardy a été appréciée par le public, d’autres films comme Morbius de Jared Leto et Madame Web de Dakota Johnson ont connu des échecs critiques et commerciaux.

Le réalisateur JC Chandor adopte une approche audacieuse avec Kraven the Hunter , en créant une histoire qui mérite une classification R en raison de sa violence graphique. Ce choix distinctif le distingue des autres films de super-héros, qui se contentent souvent de la classification PG-13. Le film présente certaines des séquences les plus intenses et les plus sanglantes vues dans ce genre, mais contrairement au gore comique de Deadpool , Kraven s’appuie fortement sur la férocité de son personnage principal, ce qui donne lieu à une expérience qui peut être trop extrême pour certains spectateurs.

Dans un paysage où les films de super-héros se mêlent souvent à d’autres franchises, Kraven the Hunter se présente comme un récit véritablement indépendant. Cette indépendance est louable, mais le film souffre d’un scénario médiocre et de personnages sous-développés qui diminuent le plaisir général de ses scènes d’action bien exécutées et du physique impressionnant de Taylor-Johnson.

Kraven le chasseur se débat avec une surcharge de personnages

Rempli d’histoires d’origine

Dmitri Smerdiakov dans Kraven le chasseur
Calypso dans Kraven le chasseur
Sergueï Kravinoff dans Kraven le chasseur
Nikolaï Kravinoff dans Kraven le chasseur
Aleksei Sytsevich dans Kraven le chasseur

Le film met en scène de manière surprenante un grand nombre de personnages Marvel, éclipsant l’histoire des origines de Kraven. Aux côtés de Sergei Kravinoff (Taylor-Johnson) et de son frère Dmitri Smerdyakov (Fred Hechinger), le film se penche sur leur relation avec Nikolai Kravinoff (Russell Crowe), un baron du crime. Cependant, cette exploration semble souvent superficielle, enlisée dans des clichés entourant la masculinité toxique qui laissent la dynamique frustrante et insatisfaisante.

L’un des points clés du film est l’intention de remettre en question les notions traditionnelles de masculinité, en décrivant un récit contradictoire qui réaffirme en fin de compte des stéréotypes néfastes. Alors que Kraven tente de forger une voie de masculinité compatissante distincte du comportement toxique de son père, la conclusion du film semble saper ce parcours, ce qui donne lieu à un arc narratif déroutant pour Sergei et Dmitri.

La multitude de personnages dilue l’attention portée à Kraven et Dmitri, ce qui complique encore davantage leur développement. Le film tente d’explorer les origines d’autres méchants comme Rhino (Alessandro Nivola) et Calypso (Ariana DeBose), aux côtés de l’Étranger (Christopher Abbott), mais finit par sacrifier la profondeur à la quantité. En conséquence, aucun personnage ne semble pleinement développé, ce qui donne l’impression que leurs arcs sont précipités et incomplets.

Une histoire faible au milieu d’une surcharge d’action

L’action prend le pas sur le récit

Si certaines séquences d’action sont divertissantes, le récit global semble construit autour du spectacle plutôt que de servir une intrigue cohérente ou l’évolution des personnages. On a l’impression que les cinéastes ont donné la priorité à la présentation d’images impressionnantes au détriment du développement d’un récit profond. Il n’y a rien de fondamentalement défectueux dans les scènes d’action palpitantes ; cependant, pour un film qui vise à être axé sur les personnages, une action mal placée nuit à la profondeur émotionnelle recherchée.

Ce décalage donne à Kraven le chasseur un sentiment de désunion, dépourvu d’une identité ferme qui résonne au-delà de la présence captivante de Taylor-Johnson. Bien que des personnages secondaires tels que Nivola dans le rôle du Rhino et Abbott dans celui de l’Étranger contribuent à des moments d’intrigue, ils ne peuvent finalement pas masquer la superficialité de la narration et des personnages du film. Leur présence ne fait que souligner la façon dont le film semble avoir du mal à équilibrer l’action et la substance thématique, gaspillant ainsi son potentiel inhérent.

En conséquence, Kraven the Hunter peut intéresser principalement les spectateurs qui privilégient l’action à la cohérence narrative, en particulier ceux qui apprécient les séquences sanglantes et intenses. Le charisme de Taylor-Johnson transparaît indéniablement, créant un lien qui laisse entrevoir ce qui aurait pu être, mais qui ne tient finalement pas la route. Pour ceux qui recherchent un film de super-héros convaincant qui offre une narration et un développement des personnages substantiels, Kraven the Hunter n’est peut-être pas la solution.

Malheureusement, le défi de la création d’un film de super-héros autonome comme Kraven the Hunter réside dans son besoin de se suffire à lui-même, ce que ce film ne parvient pas à réaliser.

Kraven the Hunter devrait sortir en salles le 13 décembre. Le film dure 127 minutes et est classé R en raison de son contenu et de son langage violents.

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