Le costume controversé d’Halloween de Megyn Kelly et ses connotations politiques
Cet Halloween, la décision de Megyn Kelly de se déguiser en « poubelle » a suscité à la fois rires et indignation, principalement pour des raisons qui vont au-delà de l’humour festif.
Climat politique : un reflet des élections de 2024
Le terme « déchet » est devenu symbolique dans le climat politique actuel à l’approche des élections de 2024. Un événement récent qui illustre ce fait est le rassemblement à connotation raciale organisé par Donald Trump au Madison Square Garden. L’humoriste Tony Hinchcliffe a suscité une controverse considérable lorsqu’il a qualifié Porto Rico d’« île flottante de déchets », un commentaire qui a déclenché la colère et la déception généralisées des Portoricains et de leurs défenseurs, entraînant même le président Joe Biden dans la mêlée.
Dans un discours vidéo public destiné à la communauté latino, Biden a déclaré : « Les seuls déchets que je vois flotter là-bas, ce sont ses partisans », ce qui a suscité de nouvelles discussions sur les implications d’une telle rhétorique.
Le costume d’Halloween de Kelly : un choix malheureux ?
Dans la foulée de cet événement, la critique de Megyn Kelly a été particulièrement remarquée : elle a ignoré la nature blessante du rassemblement de Trump et l’a qualifié de « trop fraternel ». Pour faire sa propre déclaration, elle a enfilé un costume de sacs poubelles accessoirisé d’un chapeau rouge MAGA, partageant ses images sur les réseaux sociaux avec la salutation joviale : « Joyeux Halloween, les gens des poubelles ! »
Joyeux Halloween, les gens des poubelles ! pic.twitter.com/QhEeKTzFuW
— Megyn Kelly (@megynkelly) 31 octobre 2024
La réaction et ses implications
La tentative de la Maison Blanche de clarifier les propos de Biden a créé davantage de confusion plutôt que de résoudre le problème. Le président Biden a ensuite clarifié la situation sur la plateforme de médias sociaux X, affirmant qu’il avait qualifié de « déchet » la rhétorique haineuse contre Porto Rico des partisans de Trump. Ses commentaires ont mis en évidence la tendance générale du discours racial négatif qui est devenue pertinente dans le paysage politique actuel.
Plus tôt dans la journée, j’ai qualifié de conneries les propos haineux tenus par un partisan de Trump à l’encontre de Porto Rico lors de son meeting au Madison Square Garden… Sa diabolisation des Latinos est inadmissible. C’est tout ce que je voulais dire.
— Joe Biden (@JoeBiden) 30 octobre 2024
Le costume de Kelly : une promotion du statut de victime ?
Les retombées du costume de Kelly illustrent la façon dont certains partisans de Trump, y compris Kelly elle-même, ont adopté un discours de victimisation. Cet état d’esprit semble sélectif, car il ignore les commentaires désobligeants de Trump lui-même, notamment celui de qualifier les partisans de Kamala Harris de « racailles ». Aujourd’hui, le terme « ordures » a été récupéré par Kelly et d’autres, dans un retournement de situation plutôt ironique.
De nombreux observateurs n’ont pas hésité à partager leurs opinions sur les réseaux sociaux concernant le costume d’autodérision de Kelly. Les critiques ont souligné le décalage dans son portrait, affirmant qu’Halloween consiste traditionnellement à se déguiser en quelque chose que l’on n’est pas. Un commentaire sur X l’a succinctement exprimé : « Hey Megyn Kelly, tu es censée te déguiser en quelque chose que tu n’es pas à Halloween. »
Hé Megyn Kelly… Tu es censée te déguiser en quelque chose que tu n’es pas pour Halloween. pic.twitter.com/js1jXZUPyY
— Art Candee ? ? (@ArtCandee) 31 octobre 2024
Un commentaire social plus large
Au milieu des plaisanteries, l’actrice Yvette Nicole Brown a comparé avec humour le costume de Kelly à un costume personnel, rappelant les précédents commentaires controversés de Kelly sur la race et le Père Noël.
Enfin habillée comme elle est vraiment. C’est le meilleur cadeau de Noël anticipé de #BlackSanta !? J’adore me faire plaisir. Bravo @megynkelly ! pic.twitter.com/HiXLY1BirL
— Yvette Nicole Brown (@YNB) 1 novembre 2024
En prévision du 5 novembre
Alors que la course présidentielle entre Kamala Harris et Donald Trump s’intensifie, les sondages récents laissent entrevoir une élection serrée. Beaucoup espèrent que les électeurs rejetteront résolument la rhétorique raciste et clivante qui caractérise la campagne de Trump, ce qui conduira finalement à l’élection de la première femme présidente des États-Unis. Alors que les Américains se préparent à se rendre aux urnes, il est peut-être temps de faire le tri dans le paysage politique.
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