Persona 6 doit éviter un problème clé trouvé dans Persona 5

Persona 6 doit éviter un problème clé trouvé dans Persona 5

Avertissement sur le contenu : cet article contient des discussions sur les abus sexuels, notamment impliquant des mineurs.

Améliorer la franchise Persona : leçons pour Persona 6

Bien que Persona 5 ait marqué un triomphe important pour la franchise, il n’était pas exempt d’imperfections. Pour le très attendu Persona 6 , remédier à certains défauts pouvait non seulement améliorer l’expérience de jeu, mais aussi renforcer l’intégrité narrative. Des problèmes tels que les longues introductions traditionnelles d’Atlus peuvent être facilement passés sous silence en raison de la qualité globale du jeu ; cependant, certaines décisions narratives sont considérablement plus controversées et nuisent à un titre par ailleurs exceptionnel.

Le dilemme de la romance : un appel à l’action pour Persona 6

Même si Persona 5 reste un jeu exemplaire, il reste encore beaucoup à faire, notamment en ce qui concerne son approche de la romance. Persona 6 pourrait surpasser son prédécesseur s’il se concentre sur l’amélioration des dynamiques romantiques souvent problématiques introduites dans Persona 5. Bien que de nombreuses relations dans le jeu soient attachantes, quelques-unes s’aventurent sur un terrain troublant, ce qui porte atteinte aux thèmes fondamentaux du jeu.

Aborder les relations inappropriées

L’un des éléments narratifs les plus controversés de Persona 5 est la possibilité pour les joueurs de nouer des relations amoureuses avec des personnages adultes tout en contrôlant un protagoniste mineur, le Joker. Notamment, certains de ces personnages adultes incluent le professeur du Joker, Sadayo Kawakami, et un médecin, Tae Takemi, ce qui soulève d’importantes inquiétudes quant à la dynamique du pouvoir en jeu.

Même si Atlus ne considère pas cette dynamique comme problématique, il est essentiel de reconnaître que l’âge légal du consentement au Japon est de 16 ans, ce qui complique l’interprétation de ces relations. Cependant, l’âge légal du consentement à Tokyo est fixé à 18 ans, ce qui ajoute une ambiguïté supplémentaire aux interactions de Joker avec ces personnages adultes, d’autant plus que le jeu évite tout contenu sexuel explicite.

Les dangers de la normalisation des relations d’exploitation

Si les récits de fiction peuvent aborder des thèmes complexes et controversés sans problèmes inhérents, le cadrage de ces relations dans Persona 5 soulève des inquiétudes importantes. Les liens romantiques entre Joker et les personnages adultes peuvent involontairement normaliser une dynamique malsaine, en particulier si l’on considère la nature exploitante de sa relation avec Kawakami par rapport à la condamnation claire des abus de Kamoshida.

Incohérences narratives : l’arc Kamoshida

L’histoire de Kamoshida illustre largement les conséquences des abus de pouvoir. Pourtant, l’introduction d’options de romance entre adultes semble contredire cet arc narratif essentiel, diluant la puissance de l’insistance du jeu sur les personnages plus jeunes qui résistent aux influences corrompues des adultes.

Des signaux contradictoires sur les relations enseignant-élève

Les transactions financières de Joker avec Kawakami pour des services de ménage évoquent des parallèles troublants avec le comportement de Kamoshida, suggérant que si une relation est qualifiée d’inacceptable, une autre est présentée comme acceptable, ce qui manque de cohérence. Cette incohérence envoie des messages contradictoires sur la légitimité des relations enseignant-élève, particulièrement préjudiciables à la lumière des tendances abusives du monde réel.

Cadre romantique : une tendance inquiétante

En dehors des romances pour adultes, Persona 5 a du mal à présenter globalement la romance et la sexualité. La représentation d’Ann Takamaki est particulièrement inquiétante. Malgré une description initiale sensible des abus dont elle a été victime, la sexualisation continue de son personnage tout au long du jeu présente une juxtaposition troublante. Le jeu utilise souvent des angles de caméra voyeuristes qui encouragent les joueurs à la considérer comme un objet, en particulier compte tenu de son statut de survivante d’abus.

Tropes fictifs : un défi permanent

La représentation troublante d’Ann est symptomatique de tendances plus larges dans les médias, souvent catégorisées comme du « fan service », où les personnages sont sexualisés de manière inconfortable. Cela soulève d’importantes questions sur les implications de telles représentations, en particulier lorsqu’elles contredisent les thèmes de l’autonomisation et de la résistance à la corruption qui sont au cœur de la série Persona .

Les jeux Persona ont une riche tradition d’aborder les thèmes de l’éthique et de la morale, et bien que Persona 5 excelle largement à cet égard, il hésite en compromettant ces messages à travers sa gestion de la romance. On peut s’attendre à ce que Persona 6 puisse tirer les leçons de ces erreurs passées, en veillant à ce que son récit reste puissant et résonnant sans tomber dans des thèmes romantiques problématiques.

Sources : The Hill , The Diplomat , TV Tropes

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