« La preuve qu’ils ne lisent pas » : Margaret Atwood subit l’explication en ligne de son propre livre

« La preuve qu’ils ne lisent pas » : Margaret Atwood subit l’explication en ligne de son propre livre

Un nombre surprenant d’utilisateurs des réseaux sociaux se sont vantés d’avoir une meilleure compréhension du roman acclamé de Margaret Atwood, La Servante écarlate . Leur confiance est telle qu’ils pensent pouvoir interpréter le livre mieux que l’auteur elle-même.

Le rôle des servantes à Galaad

Dans le monde dystopique de Gilead, les servantes sont des femmes dont le rôle principal est de porter des enfants pour les hommes de l’élite. Récemment, Atwood a partagé un croquis politique évocateur représentant des servantes revendiquant leur droit de vote, avec un drapeau américain dans un bureau de vote. Dans le contexte de la campagne présidentielle controversée de 2024, les droits reproductifs sont une fois de plus au premier plan du discours politique, en particulier dans le conflit entre Donald Trump et Kamala Harris. La position de Trump représente un risque pour l’accès à l’avortement, tandis que Harris plaide pour la protection des droits reproductifs des femmes.

Réactions et interprétations sur les réseaux sociaux

De nombreux utilisateurs de X ont été en phase avec le point de vue d’Atwood, certains exprimant leurs craintes quant aux implications d’un second mandat de Trump. Un utilisateur a souligné la pertinence du sketch en faisant référence au climat politique, tandis que d’autres se sont sentis obligés de corriger Atwood, affirmant qu’elle avait déformé la loi islamique au lieu d’explorer des thèmes du christianisme. Cela illustre une audace rarement vue : tenter de corriger l’auteur sur son propre récit.

Les réactions à ce genre de « mansplaining » ont suscité l’amusement et l’incrédulité sur les réseaux sociaux. Un utilisateur a parfaitement saisi l’essence de la situation en qualifiant l’individu de « l’homme qui vient de mansplainiser The Handmaid’s Tale à l’auteur ». De tels moments mettent en évidence le décalage parfois absurde entre les interprétations des lecteurs et les intentions de l’auteur.

Quand les interprétations tournent mal

Cet échange déconcertant a laissé de nombreux lecteurs sous le choc. Les commentateurs ont noté ce qu’ils perçoivent comme une preuve évidente d’ignorance, en faisant remarquer que « c’est la preuve qu’ils ne lisent pas », en référence au malentendu initial. Il semble qu’un coup d’œil rapide à la couverture du livre suffirait à reconnaître la paternité de l’ouvrage par Atwood.

D’autres ont fait part de leurs observations, demandant combien de personnes ont tenté de s’expliquer avec Atwood tout au long de cette épreuve. Cependant, une tendance inquiétante est apparue : certains ont banalisé les commentaires politiques d’Atwood en les remixant avec des images MAGA. Pendant ce temps, les discussions sur les droits des femmes en Iran persistent, mais Atwood se concentre vivement sur les prochaines élections aux États-Unis, qui auront un impact significatif sur les droits reproductifs.

Les droits des femmes sont en effet une lutte universelle, qui transcende les frontières géographiques. Atwood établit des parallèles entre sa dystopie fictive et la situation actuelle, illustrant que l’arrogance dont font preuve certains lecteurs ne connaît pas de limites lorsqu’ils prétendent connaître son œuvre mieux qu’elle.

Pour plus de détails, consultez la couverture originale et les aperçus de cette discussion ici .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *