Alain Delon, figure emblématique du cinéma français, a marqué l’âge d’or du cinéma dans les années 1960 et 1970. Reconnu pour sa présence captivante et ses traits saisissants, Delon a joué dans plus de 100 films au cours de sa remarquable carrière de cinq décennies. Ses performances étaient souvent empreintes d’imprévisibilité, allant de l’assassin impitoyable du Samouraï au charmant hors-la-loi de Borsalino . Sa capacité à transmettre la séduction a notamment brillé dans des films tels que L’Eclisse et La Piscine . Delon a également incarné des personnages littéraires légendaires, dont Zorro et Tom Ripley.
Le 18 août 2024, Delon s’est éteint à l’âge de 88 ans. Sa disparition a suscité une vague de réflexions parmi les spécialistes du cinéma, les journalistes et les admirateurs de son œuvre, le reconnaissant comme l’un des plus grands acteurs de sa génération et une rare star internationale ayant connu une reconnaissance internationale. Malgré l’ampleur de sa filmographie, l’identification des meilleurs films de Delon offre un aperçu de son extraordinaire talent et de son impact profond sur l’histoire du cinéma.
15 Esprits des morts (1968)
Rôle : William Wilson
L’aventure de Delon dans le genre de l’horreur prend vie dans Histoires extraordinaires, une anthologie d’horreur composée de trois volets dirigés par les réalisateurs de renom Federico Fellini, Louis Malle et Roger Vadim. Le film s’inspire des contes d’Edgar Allan Poe et bénéficie d’un casting de premier ordre, dont Jane Fonda et Bridgette Bardot.
Parmi les segments, William Wilson de Malle se distingue, mettant en valeur le portrait effrayant que fait Delon d’un meurtrier dérangé confronté à son sosie. L’atmosphère envoûtante, associée aux échanges électrisants de Delon avec Bardot, renforce l’essence étrange des récits de Poe.
14 Paris brûle-t-il ? (1966)
Rôle : Jacques Chaban-Delmas
Paris brûle-t-il ? se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que Paris est libéré par la Résistance française. Delon incarne Jacques Chaban-Delmas, un dirigeant réel confronté à des dilemmes moraux concernant la destruction potentielle de Paris par un général nazi. Le film met en scène avec art la tension au sein du commandement allemand alors qu’il navigue dans la folie des directives d’Hitler, ajoutant des couches au récit.
13 La Tulipe noire (1964)
Role: Julien de Saint Preux / Guillaume de Saint Preux
La Tulipe Noire propose une aventure plus légère, adaptée du roman d’Alexandre Dumas. Dans ce film de cape et d’épée plein de charme, le public a le plaisir d’assister à deux performances distinctes de Delon . Ce film était une décision stratégique de Delon pour montrer sa polyvalence après avoir construit son personnage intense à l’écran.
Delon incarne un noble qui mène une double vie en tant que bandit masqué. L’histoire se déroule avec son frère jumeau qui intervient pour maintenir l’apparence après que le personnage de Delon a été blessé, offrant un récit captivant tout en mettant en valeur la palette de talents de Delon dans un rôle plus ludique.
12 Le Clan des Siciliens (1969)
Rôle : Roger Sartet
Dans Le Clan des Siciliens , un mélange captivant de polar et de braquage, Delon s’associe aux légendes du cinéma Lino Ventura et Jean Gabin. Delon captive dans le rôle d’un criminel sans cœur rejoint par la mafia sicilienne pour un audacieux vol de bijoux. Bien que familier par nature, le film se distingue par la musique mémorable d’Ennio Morriconne et un point culminant à couper le souffle impliquant le vol d’un avion transportant des diamants.
11 Deux hommes en ville (1973)
Rôle : Gino Strabliggi
Dans Deux hommes dans la ville, Delon incarne Gino Strabliggi, un homme en quête de rédemption après sa sortie de prison. Le film se penche sur sa réinsertion dans la société, guidée par un travailleur social empathique, interprété par Jean Gabin. Cependant, de vieux problèmes refont surface, poussant Gino à nouveau dans une vie de criminel. Ce récit austère est soutenu par un lien poignant entre les deux hommes, ancrant le film dans une profondeur émotionnelle, menant finalement à une conclusion obsédante.
10 Zorro (1975)
Rôle : Don Diego/Zorro
Delon endosse le rôle classique de Zorro dans l’adaptation animée de Duccio Tessari, qui mélange le romantisme traditionnel avec l’esthétique du western spaghetti. L’interprétation de Delon dans le rôle du charmant mais rusé Don Diego offre un délicieux équilibre entre aventure et romance, en particulier dans sa relation avec Hortensia, une autre défenseure de la ville.
9 L’Éclipse (1962)
Rôle : Piero
L’Eclisse met en scène une histoire d’amour moderne sous la direction de Michelangelo Antonioni. Il suit la relation tumultueuse d’un traducteur avec un agent de change sûr de lui, énigmatique et chargé de tension. La qualité poétique du film captive les sens du spectateur et reste convaincante, participant à la célèbre trilogie d’Antonioni qui comprend La’Avventura et La Notte .
8 Rocco et ses frères (1961)
Rôle : Rocco Parondi
Rocco et ses frères (Rocco ei suoi fratelli) est un récit épique qui fait de Delon une figure majeure du cinéma italien. Abordant les thèmes de l’aspiration, de la loyauté familiale et de la nature cyclique de la violence, le film raconte l’histoire de Rocco et de ses quatre frères qui luttent pour définir leur avenir après avoir déménagé dans le nord de l’Italie. La rivalité intense née de l’amour pour la même femme complique encore davantage le paysage émotionnel, ce qui rend le film captivant.
7 Argent sale (1972)
Rôle : Edouard Coleman
Dans Un Flic , Delon se transforme, passant du statut de criminel à celui de chef de police dans ce thriller policier tendu. Le récit se déroule alors que Delon développe une amitié avec un propriétaire de boîte de nuit, pour finalement découvrir les intentions néfastes de l’homme. Le film souligne la polyvalence de Delon, mettant en valeur une dimension différente dans son expression artistique.
6 La Piscine (1969)
Rôle : Jean-Paul Leroy
Dans La Piscine , Delon partage son univers avec celui de Romy Schneider, alors que leurs vacances dans une villa de luxe prennent une tournure sombre avec l’arrivée d’invités inattendus. La tension monte à mesure que le récit explore la complexité des relations, mêlées de désir et de jalousie, mettant en évidence le talent de Delon pour les interprétations palpitantes des personnages.
5Borsalino (1970)
Rôle : Roch Siffredi
Delon brille dans Borsalino , un récit captivant qui se déroule dans les années 1930. En collaboration avec Jean-Paul Belmondo, le duo navigue dans le monde criminel de Marseille dans une histoire pleine de camaraderie et de trahison. Le film équilibre habilement les moments légers avec des thèmes plus sombres, mettant en valeur le talent de Delon à incarner des personnages aux multiples facettes.
4 Sans issue (1973)
Rôle : Tony Arzenta
No Way Out propose un récit audacieux, propulsant Delon dans le rôle de Tony Arzenta, un assassin accompli en quête de vengeance après une trahison brutale. Le rythme implacable et la mise en scène captivante offrent une expérience cinématographique viscérale, mettant en valeur la capacité de Delon à incarner avec brio un personnage rempli de rage et de détermination.
3 Le Guépard (1963)
Rôle : Prince Tancredi Falconeri
Dans Le Guépard (Il Gattopardo), réalisé par Luchino Visconti, Delon incarne le prince Tancredi Falconeri, un jeune aristocrate qui traverse les bouleversements sociaux de l’Italie des années 1860. Ce drame historique épique, avec Burt Lancaster dans le rôle du noble vieillissant, explore magnifiquement les thèmes de l’héritage et du changement, ce qui a valu au film la prestigieuse Palme d’Or à Cannes.
2 Midi pourpre (1960)
Rôle : Tom Ripley
Dans Plein Soleil , Delon livre une performance remarquable dans le rôle de Tom Ripley, mettant en valeur son charme complexe et ses prouesses de manipulateur. Cette adaptation du roman de Patricia Highsmith présente au public la quête sournoise de Ripley pour la richesse et l’identité, ancrant la célébrité de Delon dans le paysage cinématographique.
1 Le Samouraï (1967)
Rôle : Jef Costello
Considéré comme la performance la plus aboutie de Delon, Le Samouraï de Jean-Pierre Melville résume l’essence même du film noir. Le portrait que Delon fait de Jef Costello, un tueur à gages méticuleux, captive le public par son intensité froide. La mise en scène magistrale et la narration minimaliste du film en font une pierre angulaire du cinéma français, influençant les réalisateurs de toutes les générations.
Léger en dialogues et riche en atmosphère, Delon se transforme de chasseur en chassé, mettant en valeur sa portée et sa profondeur en tant qu’acteur dans ce classique intemporel.
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